L’islamologue Thierno Ka a rappelé, samedi, ‘’le cosmopolitisme de la cité religieuse de Ndiassane’’ qui reflète l’attachement de son fondateur, Cheikh Mohamed Bou Kounta, à l’unité africaine.
‘’Cheikh Bou Mohamed fait partie des premiers qui se sont engagés pour l’unité africaine. (…) il a réussi ce que le prophète Mohamed [PSL] avait réussi à Médine en réunissant tout le monde sans distinction d’ethnies au nom de la foi islamique’’, a déclaré le Dr Ka, l’un des conférenciers du symposium organisé en prélude au gamou de Ndiassane, qui sera célébré dans la nuit de lundi.
Chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), le Dr Thierno Ka introduisait le thème ‘’une solution pour la paix et la stabilité sociale’’, à l’occasion du symposium organisé en prélude de la célébration du gamou de Ndiassane.
Il considère que cette ville est un condensé de toutes les civilisations d’Afrique de l’Ouest, car étant une cité religieuse et un centre d’enseignement où l’on retrouve toutes les communautés : maures, wolofs, peuls, sérères safénes…
‘’Si tu demandais à un étudiant d’écrire un mémoire de Master sur le brassage culturel à Ndiasaane, il aurait juste besoin d’un séjour de quelques jours pour toutes les personnes ressources’’, fait-il valoir.
Selon lui, la famille de Cheikh Bou Kounta a joué un ‘’excellent rôle’’ dans la transmission des connaissances islamiques au Sénégal, au Mali, en Mauritanie et en Guinée Bissau.
Il rappelle que ‘’la relation de Cheikh Bou Mohamed Kounta avec Elhadj Malick Sy était consolidée par la foi islamique et le soufisme’’.
‘’Il demandait aux gens qui se réclamait de la confrérie Qadriya de faire de leur mieux dans l’apprentissage et l’enseignement du Coran tout en travaillant durement pour gagner honnêtement leur vie’’, a ajouté Dr Thierno Ka.
Il a rappelé qu‘’il entretenait d’excellentes relations avec tous les guides religieux, notamment Elhadj Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba et Cheikh Ibrahima Niass’’.
‘’Elhadj Malick Sy est venu voir Cheikh Bou Mohamed Kounta pour lui annoncer qu’il s’apprêtait à célébrer le gamou. Et il lui a répondu : +Moi, j’y suis toujours parce que célébrer le gamou n’est rien d’autre qu’apprendre le Coran et prier sur le prophète Paix et salut sur lui (PSL)’’, a-t-il ajouté.
La ville de Ndiassane, considérée comme la capitale de la Qadriya, accueille chaque année un gamou, une semaine après la commémoration de la naissance du Prophète Mouhammad (PSL). Des milliers de personnes venant de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal se retrouvent ainsi dans la cité religieuse.
APS