SÉBIKHOTANE
La journée du samedi a été mouvementée dans la commune de Sébikhotane (Rufisque). En effet, les membres du Collectif des impactés de la phase II du TER qui préparaient une rencontre pour dénoncer la gestion de leur dossier ont été envahis par les gendarmes. Plusieurs responsables ont été arrêtés pour trouble à l’ordre public. Le collectif désapprouve la démarche et interpelle le président Macky Sall.
Les impactés du projet de la 2e phase du Train Express Régional de Sébikotane vivent des inquiétudes fondées sur des lendemains incertains. « Ce samedi 22 octobre entre 10 h et 11 h, la gendarmerie de Sébikhotane a arrêté des camarades, membres du collectif. Il s’agit de Hamidou DIARRA, Abou DEME, Mandaw DIOP, Mamadou DIOP, Fara MBALLO, Awa NDIAYE, Louise NDIAYE, Landing MANGA, Adja DIALLO etc… La liste n’est pas exhaustive. Environ 25 personnes sont détenues depuis hier », informe le communiqué le Collectif des impactés de la phase II du TER. «Le motif brandi par le commandant de la gendarmerie ( trouble à l’ordre public) pour expliquer cette interpellation musclée est une atteinte grave à la liberté individuelle », se désole le Collectif des impactés de la phase II du Ter. Qui prend l’opinion publique à témoin sur ce qui se présente comme un acte d’enlèvement et de séquestration. « Nous avons rencontré des impactés engagés, qui vivent leur détention avec dignité, prêts à mourir une indemnisation juste conformément à la loi relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique. Cette pratique devenue monnaie courante sous le régime de Macky SALL est indigne d’une démocratie sénégalaise tant chantée partout au monde. Nous exigeons leur libération au plus vite », martèle ledit Collectif.
Les exigences du Collectif
Le Collectif des impactés de la phase 2 appelle les impactés (bâti et foncier ) de Sébikhotane à une vigilance accrue et à se préparer pour répondre à un mot d’ordre imminent de mobilisation. Le Collectif des impactés de la phase II liste les motifs de da mobilisation: modification du tracé initial du TER sans refaire une étude environnementale ; absence d’enquête parcellaire sérieuse ; absence d’information fiable à l’endroit des impactés de la phase 2 ; absence de barème commun d’indemnisation ; Refus de l’indemnisation du foncier ; mensonges et manipulations de la Commission de conciliation appelés commission de la honte présidée par le préfet du département de Rufisque. »
Moussa Niass